Le 10 mars, un fort vent quittait le Soleil à destination de la Terre. Le 12 mars, on a observé les premières variations de tension sur le réseau de transport d’Hydro-Québec. Le centre de conduite du réseau a fait les manœuvres nécessaires pour maintenir la stabilité, mais, à 2 h 44 le 13 mars, le champ magnétique terrestre a varié de façon brusque et importante. Les équipements de protection du réseau se sont alors déclenchés et la panne générale s’est produite en moins d’une minute ! Le Québec a été plongé dans le noir pendant plus de neuf heures.
Peu de temps après cette panne, Hydro-Québec a mis sur pied un groupe de travail pour analyser les événements et proposer des correctifs. Depuis, les mesures suivantes ont été appliquées :
Le Québec n’est pas le seul à subir les effets des orages magnétiques. Toutes les entreprises de transport d’électricité situées à des latitudes élevées, comme celles de la Scandinavie, de l’Alaska et du nord de la Russie, sont vulnérables. Mais Hydro-Québec l’est davantage parce que le Québec repose sur un immense bouclier rocheux qui empêche le courant de circuler dans la terre. L’électricité cherche alors un chemin, et les lignes électriques lui offrent un trajet de moindre résistance. De plus, le réseau d’Hydro-Québec comporte de très longues lignes de transport, ce qui le rend encore plus vulnérable aux colères du Soleil.
Par ailleurs, il existe maintenant un réseau international qui surveille l’activité du Soleil à l’aide de plusieurs satellites et observatoires. Les données sont ensuite utilisées par les centres régionaux pour prédire les perturbations. Un de ces centres, situé à Ottawa, émet chaque heure sur Internet un « bulletin météo ». Nous serons donc prévenus à l’avance, et... une entreprise avertie en vaut deux !