Le « père de la Révolution tranquille »
Élu premier ministre en juin 1960, Jean Lesage entreprend sans tarder la modernisation de la société québécoise. Cela lui vaut d’être considéré comme le « père » de ce qu’on a appelé la « révolution tranquille » au Québec. Il crée le ministère de l’Éducation et celui des Affaires culturelles. Il fonde la Société générale de financement (SGF). Il instaure le régime des rentes du Québec et crée la Caisse de dépôt et placement. S’il n’hésite pas à confier à Hydro-Québec la responsabilité de développer les cours d’eau non concédés, il émet des réserves toutefois sur le bien-fondé d’étendre la nationalisation à l’ensemble des distributeurs privés d’électricité. Pragmatique, il accepte de soumettre ce projet à l’approbation de l’ensemble de la population. Orateur convaincant, Jean Lesage mène l’une des campagnes électorales les plus colorées que le Québec a connues, sous le thème Maîtres chez nous ! Réélu, il achève l’œuvre amorcée dix-huit ans auparavant par son prédécesseur libéral, Adélard Godbout.