Le « père » de la Baie James
Le vendredi 30 avril 1971, Robert Bourassa lance « le projet du siècle » devant plus de 5 000 partisans réunis au Petit Colisée de Québec. C’est dans le tumulte politique que le premier ministre vient de donner le feu vert à l’aménagement du plus grand complexe hydroélectrique du monde : la Baie-James. Les partisans du nucléaire dénoncent ce choix de l’hydroélectricité. Le projet fait l’objet de critiques incessantes sous tous les rapports : l’environnement, les relations avec les autochtones, l’escalade des coûts, les hausses de tarifs, etc. Mais Robert Bourassa tient bon. Il soutient que l’hydroélectricité est le meilleur choix énergétique pour le Québec dans deux livres qu’il publie sur le sujet : Deux fois la Baie James (1981) et L’énergie du Nord : la force du Québec (1985). Deux jours après le décès de Robert Bourassa, le 4 octobre 1996, l’Assemblée nationale statue : la centrale La Grande-2, la plus puissante du complexe, devient la centrale Robert-Bourassa.