Hydro-Québec 75ème anniversaire

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La ligne à 735 kV, une idée avant‑gardiste

Pendant les années 1960 et 1970, le Québec est en pleine croissance, et la demande en énergie s’accroît à un rythme d’environ 7 % par année. Pour répondre aux besoins des clients, Hydro‑Québec doit doubler sa capacité de production tous les dix ans.

Dans ce contexte, de grands projets de plus en plus éloignés des grands centres de consommation voient le jour. Toutefois, le transport de l’énergie provenant des nouveaux complexes hydroélectriques pose de nombreux défis. Les lignes à 315 kV, utilisées depuis 1956 au Québec, ne suffisent plus.

Travailleurs déroulant les quatre conducteurs d’une ligne, 1964 ©Archives d’Hydro‑Québec

Travailleurs déroulant les quatre conducteurs d’une ligne, 1964

©Archives d’Hydro‑Québec

Vue d’un pylône destiné à supporter la première ligne à 735 kV, 1965. Dix modèles de pylônes ont été utilisés pour couvrir la distance entre Manicouagan et Boucherville, soit 1 400 pylônes au total. ©Archives d’Hydro‑Québec

Vue d’un pylône destiné à supporter la première ligne à 735 kV, 1965. Dix modèles de pylônes ont été utilisés pour couvrir la distance entre Manicouagan et Boucherville, soit 1 400 pylônes au total.

©Archives d’Hydro‑Québec

Ingénieurs suédois en train de tester des équipements à 735 kV, 1965. Des tests semblables ont été menés dans plusieurs pays, dont les États‑Unis, l’Italie, la Suisse et l’Angleterre. ©Archives d’Hydro‑Québec

Ingénieurs suédois en train de tester des équipements à 735 kV, 1965. Des tests semblables ont été menés dans plusieurs pays, dont les États‑Unis, l’Italie, la Suisse et l’Angleterre.

©Archives d’Hydro‑Québec

Aperçu des travaux de construction de la traversée du Saguenay, 1964©Archives d’Hydro‑Québec

Aperçu des travaux de construction de la traversée du Saguenay, 1964

©Archives d’Hydro‑Québec

Un défi à la hauteur du génie québécois

L’ingénieur Jean‑Jacques Archambault, en poste depuis 1947 à Hydro‑Québec, participe activement à la recherche d’une solution pour résoudre le problème du transport qui menace de freiner l’évolution du Québec. Dès la fin des années 1950, à l’aide de crayons et d’une règle à calcul, il étudie un niveau de tension encore jamais atteint dans le monde : le 735 kV ! Cette décision semble inusitée et irrationnelle pour l’époque. En effet, la ligne à 500 kV, alors en plein développement aux États‑Unis et non encore utilisée au Québec, apparaît comme un choix plus judicieux et prudent pour plusieurs dirigeants de l’entreprise. Cependant, Jean‑Jacques Archambault estime que la ligne à 735 kV permettrait notamment de diminuer considérablement le nombre de lignes à construire – une ligne à 735 kV équivaut à quatre lignes à 315 kV !

Ingénieurs hydroquébécois ayant joué un rôle important dans cette première mondiale du 735 kV : de gauche à droite, Jean‑Jacques Archambault, Guy Monty, Benoît Baribeau et Lionel Cahill, septembre 1965.©Archives d’Hydro‑Québec

Ingénieurs hydroquébécois ayant joué un rôle important dans cette première mondiale du 735 kV : de gauche à droite, Jean‑Jacques Archambault, Guy Monty, Benoît Baribeau et Lionel Cahill, septembre 1965.

©Archives d’Hydro‑Québec

Le travail, l’inventivité et la détermination de Jean‑Jacques Archambault et de son équipe portent fruit. Le 29 novembre 1965, une première mondiale a lieu au Québec : Jean Lesage inaugure la ligne à 735 kV !

Visionnez la vidéo La ligne de transport à 735 kV : une grande innovation québécoise fête ses 50 ans :

Cette innovation hydroquébécoise a une telle résonance mondiale que l’entreprise devient chef de file en transport d’énergie à haute tension.