Le barrage Daniel‑Johnson : symbole du génie québécois

Forte de son expérience sur les chantiers des centrales de la Bersimis, Hydro‑Québec se lance dans une réalisation encore plus grandiose : le complexe Manic‑Outardes. Le calendrier des travaux est très chargé, car il comporte au départ l’aménagement de sept centrales. La centrale Manic‑5 est la plus puissante du complexe, mais c’est son impressionnant barrage qui retient l’attention et deviendra le symbole du projet.
D’une hauteur de 214 mètres et comptant 13 voûtes et 14 contreforts, cet ouvrage de béton marque l’imaginaire québécois. Lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967, un écran géant est placé à l’intérieur du pavillon du Québec afin de permettre aux Québécois et aux visiteurs du monde entier de suivre en direct la construction de ce barrage à l’architecture majestueuse.
En 1968, six ans après la première coulée de béton, le barrage est enfin terminé. Il a fallu 31 350 000 heures de travail pour mener à bien ce projet d’envergure. L’inauguration est fixée le 26 septembre de la même année par Daniel Johnson, alors premier ministre du Québec. Malheureusement, il décède d’une crise cardiaque sur les lieux mêmes et à quelques heures de l’événement. Le barrage est donc inauguré un an plus tard, le 26 septembre 1969, et porte le nom de Daniel‑Johnson en mémoire de celui qui, dix ans auparavant, avait annoncé le début des travaux.
Cinquante ans plus tard, le barrage Daniel‑Johnson est toujours le plus grand barrage à contreforts et à voûtes multiples du monde et un magnifique témoin du savoir‑faire des Québécois.
Admirez les images du barrage Daniel‑Johnson dans la capsule Bienvenue à la Manic :
Jusqu’à la mise en service du complexe hydroélectrique de la Baie‑James, le complexe Manic‑Outardes était le plus puissant du Québec. En raison des prouesses techniques réalisées dans le cadre de son aménagement, il occupe une place particulière dans l’histoire de la province. La réussite du projet est le fruit des efforts et de l’engagement de milliers de travailleurs et travailleuses.

1970