Hydro-Québec 75ème anniversaire

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De la Baie-James à la Nouvelle-Angleterre : Un nouveau réseau à courant continu

Un réseau de transport d’électricité bien particulier traverse le paysage québécois. Il s’agit du réseau multiterminal à courant continu (le « RMCC »). D’une longueur de 1 513 km, il relie les postes de Radisson à la Baie‑James et de Sandy Pond près de Boston, en passant par le poste de la Nicolet dans la région du Centre‑du‑Québec.

Phénomène spectaculaire observé durant les tests nocturnes réalisés sur la ligne à courant continu, mai 1992. Les essais sont effectués la nuit pour éviter de perturber le transit d’énergie durant le jour.©Archives d’Hydro‑Québec

Phénomène spectaculaire observé durant les tests nocturnes réalisés sur la ligne à courant continu, mai 1992. Les essais sont effectués la nuit pour éviter de perturber le transit d’énergie durant le jour.

©Archives d’Hydro‑Québec

Vue de la salle abritant les valves du convertisseur de tension du poste de Radisson, 2007©Hydro‑Québec

Vue de la salle abritant les valves du convertisseur de tension du poste de Radisson, 2007

©Hydro‑Québec

Vue générale du poste de Radisson, point de départ de la ligne à 450 kV à courant continu, 2009©Hydro‑Québec

Vue générale du poste de Radisson, point de départ de la ligne à 450 kV à courant continu, 2009

©Hydro‑Québec

Le RMCC transporte une partie de la production des centrales du complexe La Grande vers le sud. Il est surtout utilisé pour les exportations et importations d’électricité.

Il existe peu de lignes à courant continu. En effet, la plupart des réseaux sont à courant alternatif. Le courant continu permet d’utiliser seulement deux faisceaux de conducteurs (+ et -), entraîne moins de pertes d’énergie lors du transport sur de longues distances et protège les lignes d’Hydro‑Québec des réseaux voisins en créant une sorte de zone tampon.

La traversée sous‑fluviale

Pour se rendre au poste de la Nicolet, la ligne de transport doit traverser le fleuve Saint‑Laurent. Elle devait initialement être aérienne, mais ce choix s’est heurté à une vive opposition publique. Il a donc été convenu de construire un tunnel entre Grondines et Lotbinière à 30 mètres sous le chenal de navigation. Tâche complexe, car il s’agit de la première fois qu’un niveau de tension si élevé est utilisé dans un tunnel. Comme ce type de câble n’existait pas, il a fallu commander des prototypes et effectuer plusieurs tests.

Panneau annonçant la construction de la traversée sous‑fluviale, 1992©Hydro‑Québec

Panneau annonçant la construction de la traversée sous‑fluviale, 1992

©Hydro‑Québec

Tunnel de la traversée sous‑fluviale Grondines-Lotbinière, 1994. ©Hydro‑Québec

Tunnel de la traversée sous‑fluviale Grondines-Lotbinière, 1994.

©Hydro‑Québec

Échantillon du premier câble souterrain conçu pour des tensions pouvant atteindre 450 kV, fabriqué par la société Hitachi en 1989. ©Collection historique d’Hydro‑Québec

Échantillon du premier câble souterrain conçu pour des tensions pouvant atteindre 450 kV, fabriqué par la société Hitachi en 1989.

©Collection historique d’Hydro‑Québec

Le RMCC est le seul réseau multiterminal à courant continu du monde offrant de multiples possibilités de configuration. Cette particularité lui confère une grande flexibilité, puisqu’il peut transporter de l’électricité dans diverses régions du Québec ou vers les États‑Unis, ainsi qu’exporter ou importer un volume important d’énergie. Un avantage indéniable pour la province !