La construction d’une ligne de transport se fait en sept grandes étapes. De
nombreux corps de métier se succèdent afin de relever ce défi.
À chaque étape, Hydro-Québec adopte des pratiques rigoureuses
concernant la sécurité sur le chantier, la qualité du projet et la
protection de l’environnement. À titre d’exemple, la construction
d’une ligne en saison hivernale constitue une bonne pratique environnementale.
Lorsque la construction s’effectue sur sol gelé, certains impacts
environnementaux sont considérablement réduits.
Vidéo : La construction d'une ligne à 735 kV : un défi relevé
au Québec
Durée : 1 minute 47
secondes
La construction d'une ligne de transport d'électricité se fait en sept grandes
étapes, et de nombreux corps de métier se succèdent afin de relever ce défi.
Dans cette vidéo, vous découvrirez les étapes de construction d'une ligne à 735
kV. C'est le niveau le plus élevé du réseau hydro-québécois.
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En vidéo, vous pouvez voir ici la construction d’une ligne à
735 kV. C’est le plus haut niveau de tension du réseau
d’Hydro-Québec.
En photos, vous pouvez voir les étapes de construction ci-dessous, avec
différents exemples de projets au Québec.
Sécurité
La sécurité, l’environnement et la qualité sont des
priorités en tout temps.
La santé et la sécurité sur le chantier,
l’assurance-qualité et le respect des lois et règlements en
matière d’environnement sont assurés par des conseillers
spécialisés.
(Ligne à 315 kV - Poste de Blainville)
Types de pylônes
Le pylône classique, aussi appelé pylône à treillis,
est le plus courant au Québec.
(Ligne à 315 kV Chénier-Outaouais)
Le pylône haubané en V est particulièrement léger. Il
est utilisé dans des milieux peu accessibles.
(Ligne de la Romaine-1-Romaine-2 et ligne Romaine 2 - Poste Arnaud)
Comme il s’intègre plus facilement à certains
environnements, le pylône tubulaire peut être
privilégié en milieu urbain, par exemple.
(Vue de Verdun vers le centre-ville)
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les différents types de
pylônes, vous pouvez vous reporter à la section Pylônes du présent site.
1. Transport du matériel jusqu’aux emplacements des pylônes
Nous procédons à la distribution des différentes pièces
à l’emplacement de chacun des pylônes.
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On s’assure de diviser soigneusement les pièces et on dépose
le matériel nécessaire à la construction du pylône
directement sur le site d’assemblage.
(Ligne à 315 kV Chénier-Outaouais)
2. Construction des fondations et des ancrages
L’équipe de chantier débute par l’aménagement de
l’aire de travail en prenant bien soin de mettre de côté la terre
végétale pour qu’elle puisse être réutilisée.
Lorsque nous passons à l’excavation, c’est-à-dire au creusage
du trou qui accueillera la fondation stabilisant le pylône, il peut être
nécessaire de pomper l’eau afin d’y travailler à sec. La
dimension de l’excavation dépend du type de pylône à
construire et du type de sol en place. Pour ce qui est des ancrages, ils sont
adaptés au type de pylône en place.
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La fondation d’un pylône est déterminée selon le type
de support utilisé, la nature du sol en place et la profondeur du socle
rocheux.
On utilise une fondation en béton pour les pylônes rigides, les
pylônes à encombrement réduit et les pylônes
tubulaires.
Une fondation à treillis métallique (au mort-terrain) est
utilisée pour les pylônes haubanés, les pylônes
rigides et les pylônes à encombrement réduit. Il
s’agit du type de fondation le plus répandu.
Une fondation sur pieux avec tirants est utilisée lorsque la
capacité portante du sol est trop faible (argile ou silt).
Un ancrage de hauban adapté aux pylônes en V.
(Ligne à 230 kV au Goémon-Mont-Louis-Gros-Morne)
3. Assemblage des pylônes
Il faut aménager une aire de travail adaptée au type de pylône
préconisé. Puisque cette étape exige de la machinerie lourde,
toutes les précautions nécessaires sont prises. Par exemple, dans les
milieux humides, des plaques d’acier peuvent être disposées sur le
sol pour permettre le déplacement de la machinerie sans endommager
l’environnement.
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Les monteurs de ligne assemblent les pylônes au sol. Cette étape
peut sembler simple, mais il s’agit d’un formidable casse-tête
en trois dimensions qui requiert beaucoup d’expérience et de
doigté.
(Ligne de la Romaine-4-Montagnais)
4. Levage des pylônes
Après l’assemblage au sol, on procède ensuite au levage du
pylône à l’aide d’une grue télescopique.
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Levage d’un pylône dans La Matapédia.
(Ligne de Rimouski-Les Boules)
5. Déroulage et pose des câbles
Le déroulage consiste à tirer les câbles d’un pylône
à l’autre.
Nous procédons ici par section. À l’une des extrémités
se trouve le poste dérouleur, équipé d’un touret et
d’une freineuse. À l’autre extrémité se trouve le poste
tracteur, équipé d’un treuil de déroulage. À cette
étape, nous nous assurons que les conducteurs subissent une tension convenable et
que le dégagement entre le sol et les câbles est adéquat. Nos
pratiques prennent toujours en compte les milieux sensibles ou particuliers afin de
s’y adapter.
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Poste dérouleur, muni d’un touret et d’une freineuse, et
poste tracteur, équipé d’un treuil de déroulage.
À l’aide d’équipement spécialisé, nous
apportons les bobines de câbles, aussi nommées tourets, directement
au chantier. Ces bobines comptent en moyenne de 2 à 3 km de câbles.
(Ligne de la Romaine-2-Arnaud)
Ici, on a déposé les câbles électriques sur des
planches de bois afin d’éviter d’endommager les câbles
pendant le tirage.
(Ligne à 120 kV de Beauceville-Sainte-Marie)
Afin de réduire les inconvénients en milieu urbain, dont les
entraves à la circulation, il est possible de réaliser le tirage
des câbles la nuit.
(Ligne à 315 kV - Poste Bélanger)
6. Installation de contrepoids (mise à la terre)
L’installation d’un contrepoids dans le sol vise à assurer la mise
à la terre de chaque pylône et la protection de la ligne contre la foudre.
Les contrepoids sont en fait des conducteurs enfouis dans le sol assurant une liaison
électrique entre plusieurs ou tous les supports d’une ligne
électrique et le sol.
Il arrive que des travaux mineurs d’excavation et de remblayage soient
nécessaires. Dans ce cas, des mesures d’atténuation sont mises en
place. Par exemple, à l’approche d’un milieu humide de grande valeur,
on n’installe pas de contrepoids afin d’éviter le passage de la
machinerie et l’excavation.
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Les contrepoids sont généralement enfouis à 60 cm de
profondeur. En terres agricoles, leur profondeur augmente plutôt à
90 cm.
L’installation d’un contrepoids dans le sol est
réalisée à l’aide d’un engin de chantier
nommé bouteur. Celui-ci est muni d’un touret à l’avant
et d’une défonceuse à l’arrière. En
construction de lignes, le bouteur est équipé de chenilles larges
réduisant la pression au sol.
Une défonceuse est munie de une à trois dents servant à
défoncer en profondeur les sols compacts. Le contrepoids peut y
être déposé par la suite.
7. Remise en état des lieux
À la fin des travaux, Hydro-Québec procède systématiquement
à la remise en état des lieux. Pour ce faire, nous effectuons :
le nettoyage qui consiste à enlever tous les débris et les
déchets ;
le nivellement du terrain ;
le démantèlement des accès temporaires (chemins, ponts,
ponceaux) ;
la réparation des infrastructures qui ont pu être endommagées
par les travaux, telles que les chemins, les clôtures et autres ;
lorsque nécessaire, la végétalisation ou l’ensemencement
adaptés aux aires de de travail (bande riveraine, milieux humides, etc.).
En terres privées, nous rencontrons les propriétaires afin de nous assurer
que les travaux de remise en état leur conviennent. Si des dommages en lien avec
les travaux sont survenus, Hydro-Québec en assume la responsabilité et
indemnise les propriétaires conformément aux règles
établies.
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1. Pendant la phase construction
2. Un an après la remise en état des lieux
La ligne d’alimentation à 315 kV du poste Anne-Hébert, une
fois les lieux remis en état.
L’état final de la ligne à 230 kV de
Saint-Césaire-Bedford en terres agricoles.
Durant tout le processus, des surveillants sur le chantier s’assurent du
respect et de la conformité de toute action sur le plan environnemental,
mais aussi sur le plan de la sécurité et de la qualité du
projet.