Hydro-Québec 75ème anniversaire

19

Le début d’une aventure

Pour bien des Québécois, le 14 avril ne constitue pas à première vue une date particulière. Pourtant, cette date revêt une grande importance, puisqu’elle marque la création d’Hydro‑Québec. La naissance de ce fleuron québécois est notamment le résultat d’une première bataille menée par la population et le gouvernement du Québec contre les entreprises privées qui contrôlent la production d’énergie dans la province. Les motifs d’insatisfaction de la population envers ces entreprises sont nombreux : tarifs inégaux et souvent très élevés, services peu fiables et variant selon la localité, refus d’électrifier certaines régions rurales, etc.

La loi 17 : une innovation sociale

Sous l’impulsion populaire, le gouvernement libéral d’Adélard Godbout décide de prendre le taureau par les cornes. Pour réaliser son projet de nationalisation, il adopte la loi 17 créant la Commission hydroélectrique de Québec, mieux connue sous le nom d’Hydro‑Québec. Véritable innovation sociale, cette loi permet concrètement à l’État québécois d’exproprier les actifs de la Montreal Light, Heat and Power Consolidated, une entreprise particulièrement vorace qui détient le monopole du gaz et de l’électricité dans la région montréalaise.

Vue générale du poste Central, mis en service en 1901. Toujours en activité, ce poste a joué un rôle primordial dans le transport et la distribution de l’électricité à Montréal. En 2005, il devient le poste Adélard‑Godbout en l’honneur du premier ministre qui a présidé à la première nationalisation. ©Archives d’Hydro‑Québec

Vue générale du poste Central, mis en service en 1901. Toujours en activité, ce poste a joué un rôle primordial dans le transport et la distribution de l’électricité à Montréal. En 2005, il devient le poste Adélard‑Godbout en l’honneur du premier ministre qui a présidé à la première nationalisation.

©Archives d’Hydro‑Québec

Magasin d’appareils électriques situé à l’intersection des rues Sainte‑Catherine et de la Montagne, 1932. Il est devenu la propriété d’Hydro-Québec lors de la première nationalisation. ©Archives d’Hydro‑Québec

Magasin d’appareils électriques situé à l’intersection des rues Sainte‑Catherine et de la Montagne, 1932. Il est devenu la propriété d’Hydro-Québec lors de la première nationalisation.

©Archives d’Hydro‑Québec

Employés du réseau de distribution de gaz de la MLH&P dans les années 1940. Hydro‑Québec s’est départie de ce réseau en 1954.©Archives d’Hydro‑Québec

Employés du réseau de distribution de gaz de la MLH&P dans les années 1940. Hydro‑Québec s’est départie de ce réseau en 1954.

©Archives d’Hydro‑Québec

Électrodynamomètre de la MLH&P. Il a été utilisé par les employés d’Hydro‑Québec après la première nationalisation, comme en fait foi l’emblème de l’entreprise sur la boîte de l’appareil.©Collection historique d’Hydro‑Québec

Électrodynamomètre de la MLH&P. Il a été utilisé par les employés d’Hydro‑Québec après la première nationalisation, comme en fait foi l’emblème de l’entreprise sur la boîte de l’appareil.

©Collection historique d’Hydro‑Québec

Hydro‑Québec hérite ainsi de plusieurs propriétés dont quatre centrales en activité, soit la centrale de Beauharnois, la centrale des Cèdres, la centrale de Chambly ainsi que la centrale de Rivière‑des‑Prairies. Elle prend aussi possession des bureaux situés dans le « Power Building », sur la rue Craig, maintenant la rue Saint‑Antoine.

Siège social de la MLH&P, au 107, rue Craig (aujourd’hui la rue Saint‑Antoine), vers 1930. L’immeuble, connu sous le nom de « Power Building », accueille le siège social d’Hydro‑Québec en 1944. ©Archives d’Hydro‑Québec

Siège social de la MLH&P, au 107, rue Craig (aujourd’hui la rue Saint‑Antoine), vers 1930. L’immeuble, connu sous le nom de « Power Building », accueille le siège social d’Hydro‑Québec en 1944.

©Archives d’Hydro‑Québec

Vue générale de la centrale de Chambly (date inconnue), la plus ancienne des centrales en activité acquises par Hydro‑Québec lors de la première nationalisation. Mise en service en 1899, elle a été désaffectée en 1952. ©Archives d’Hydro‑Québec

Vue générale de la centrale de Chambly (date inconnue), la plus ancienne des centrales en activité acquises par Hydro‑Québec lors de la première nationalisation. Mise en service en 1899, elle a été désaffectée en 1952.

©Archives d’Hydro‑Québec

Vue de l’entrée du « Power Building » d’Hydro‑Québec, vers 1950©Archives d’Hydro‑Québec

Vue de l’entrée du « Power Building » d’Hydro‑Québec, vers 1950

©Archives d’Hydro‑Québec

Si la nationalisation est d’abord réalisée à l’échelle montréalaise, la loi prévoit déjà son expansion. C’est le début d’une aventure entreprise il y a 75 ans !

Visionnez la capsule historique La nationalisation de l’électricité : la naissance du Québec moderne :