Une dimension panquébécoise

Dans le cadre de la démarche amorcée en 1944 avec la création d’Hydro‑Québec, la société fait l’acquisition, à partir de 1963, de grands distributeurs privés d’électricité, de réseaux municipaux et de coopératives d’électricité. Ainsi, près de 80 entreprises à l’échelle de la province sont intégrées. C’est la seconde nationalisation !
Ce geste audacieux vise à réunir au sein d’une même société la production, le transport et la distribution d’électricité afin d’offrir un service de qualité et des tarifs uniformes partout au Québec.
« C’est un système mauvais pour l’ensemble de la province. Il est inutilement coûteux et inefficace. C’est au peuple de reprendre dans ses mains, librement et fièrement, la première et la plus importante clé d’une économie moderne : la nationalisation de l’électricité. » René Lévesque lors de l’ouverture de la Semaine nationale de l’électricité le 12 février 1962
À la suite de ces acquisitions, Hydro‑Québec devient la plus importante société d’État du Québec. Le défi qui l’attend est toutefois colossal : il faut harmoniser des traditions, des méthodes de travail et des pratiques d’affaires qui sont fort différentes. Elle revoit également l’organisation et les activités dans toutes les régions du Québec pour uniformiser et améliorer les méthodes d’exploitation. Au cours des années suivantes, la société consolide son réseau nouvellement acquis. Comme il a été promis, les tarifs sont unifiés et bien souvent réduits, l’embauche d’ingénieurs et de techniciens francophones est fortement encouragée et le service est harmonisé à l’échelle de la province.
1965