
La capacité de stockage des Grands Lacs est de 22 950 Gm3 d’eau. Ce volume correspond à celui de plus de six millions de piscines aux dimensions olympiques.
Du point A au point B, l’eau du fleuve Saint-Laurent franchit environ 250 km. Voici les étapes qui jalonnent son parcours entre son départ du lac Ontario et son arrivée dans le lac Saint-Louis, à la sortie du complexe de Beauharnois-Les Cèdres.
Le fleuve Saint-Laurent fait partie du bassin versant des Grands Lacs, un immense réservoir d’eau douce dont les cinq plans d’eau contiennent 20 % des eaux douces de surface de la Terre.
La superficie combinée des cinq lacs est de 246 000 km2, l’équivalent d’un pays comme le Royaume-Uni.
Lac Ontario
Le Saint-Laurent s’approvisionne du dernier et plus petit maillon des Grands Lacs, le lac Ontario, qui borde la ville de Toronto et sépare l’État de New York de l’Ontario.
Du lac au fleuve
Le débit à la sortie du lac Ontario est régularisé depuis 1960. Hydro-Québec et ses partenaires canadiens et américains contribuent ainsi à réduire les impacts négatifs des crues printanières sur le bassin versant du fleuve Saint-Laurent.
L’eau provenant du lac Ontario parcourt quelque 160 km dans le Saint-Laurent avant de franchir le premier ouvrage qui régularise son débit, le barrage Moses-Saunders.
Celui-ci est situé entre Cornwall, en Ontario, et Massena, dans l’État de New York.
Barrage Moses-Saunders et centrales St. Lawrence-Franklin D. Roosevelt et R.H. Saunders
Les deux centrales desservies par le barrage Moses-Saunders turbinent l’eau pour produire de l’hydroélectricité. L’eau est dirigée vers un évacuateur de crues si son débit est trop élevé pour la capacité de production des groupes turbine-alternateur des centrales.
De l’Ontario au Québec
Il faut compter environ deux heures pour qu’une goutte d’eau qui franchit le barrage Moses-Saunders arrive à la centrale de Beauharnois.
Lac Saint-François
Au lac Saint-François, l’eau arrive à la croisée des chemins du complexe de Beauharnois-Les Cèdres, exploité par Hydro-Québec. Elle peut poursuivre sa route en empruntant le canal de Beauharnois au sud ou en passant par le lit naturel du fleuve, au nord.
Canal et centrale de Beauharnois
Quelque huit gouttes sur dix transitent par le canal, ce qui maximise la production de la centrale de Beauharnois.
Voie maritime du Saint-Laurent
Le canal fait partie de la Voie maritime du Saint-Laurent et les écluses de Beauharnois permettent aux navires de circuler dans les deux sens.
L’eau se dirige vers le lit naturel du fleuve en passant par une cascade d’ouvrages.
Barrages du Coteau
Après avoir franchi les barrages du Coteau au nord de la Grande-Île, l’eau poursuit sa route.
Centrale des Cèdres
Elle peut ensuite être orientée vers les groupes turbine-alternateur de la centrale des Cèdres pour produire de l’électricité ou vers les barrages de l’Ile-Juillet et, de là, le bassin et le barrage de Saint-Timothée.
Autres bassins et barrages
L’eau poursuit ensuite sa course vers le lac Saint-Louis en empruntant les bassins et les barrages de la Pointe-du-Buisson et de Pointe-des-Cascades.
Lac Saint-Louis
L’eau est finalement dirigée dans le lac Saint-Louis, poursuivant son parcours dans le fleuve.
La régularisation de débit par Hydro-Québec et ses partenaires joue un rôle de premier plan pour les activités du port de Montréal.
Saviez-vous ?
La capacité de stockage des Grands Lacs est de 22 950 Gm3 d’eau. Ce volume correspond à celui de plus de six millions de piscines aux dimensions olympiques.
Saviez-vous ?
Le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent est l’un des plus diversifiés du monde. On y trouve 3 500 espèces de plantes et de vertébrés, et plus de 250 espèces de poissons.
Saviez-vous ?
Le barrage Moses-Saunders alimente deux centrales hydroélectriques, soit, du côté canadien, la centrale R. H. Saunders dont la puissance installée atteint 1 045 MW et, du côté américain, la centrale Robert Moses dont la puissance installée est de de 912 MW.
Saviez-vous ?
Note interne : Prévoir un autre "Saviez-vous que" pour clarifier que la première vocation du canal de Beauharnois, avant la production hydroélectrique, est de servir à la Voie Maritime du Saint-Laurent pour la navigation commerciale.
Saviez-vous ?
Avant la construction du canal de Beauharnois, qui a commencé en 1929, par la Beauharnois Light Heat and Power Company, toute l’eau du lac Saint-François passait par le lit naturel du fleuve Saint-Laurent. Le canal dévie une quantité importante d’eau vers la centrale de Beauharnois afin de maximiser la production d’hydroélectricité.
La mise en place le long du lit naturel du fleuve d’ouvrages compensateurs comme les barrages de l’île-Juillet, de Saint-Timothée, de la Pointe-du-Buisson et de Pointe-des-Cascades visait à redonner au fleuve son aspect naturel, au bénéfice des populations riveraines.