Les pointes de consommation d’électricité correspondent aux moments où la demande en électricité est la plus élevée pendant une période donnée.
Au Québec, les pointes les plus importantes se produisent en hiver lors de journées très froides, souvent au début de la matinée ou en fin de journée, en raison des besoins de chauffage et de l’intensité des activités commerciales et industrielles.
Comme vous le savez peut‑être, la production d’électricité doit toujours égaler la demande, en tout temps, à chaque minute.
Le réseau électrique doit réagir en temps réel. Si la demande augmente, il faut produire plus d’électricité et il faut des lignes avec une capacité suffisante pour transporter cette électricité partout où on en a besoin.
Cette réalité a une conséquence importante : le réseau électrique doit être construit pour répondre aux plus fortes demandes qui peuvent survenir pendant l’année, même si elles sont de courte durée.
Il est donc important de diminuer l’ampleur des pointes de consommation, afin d’éviter la construction d’équipements qui ne serviraient que quelques jours par année.
À l’avenir, le réseau électrique devra faire face à des pointes hivernales qui risquent de devenir de plus en plus élevées avec l’ajout de charges de chauffage et l’électrification des transports.
De plus, la gestion des pointes en été, causées par la climatisation lorsqu’il fait très chaud, présente aussi des défis.
Bien sûr, au Québec, les pointes sont moins élevées en été qu’en hiver. Mais c’est surtout l’été que l’on fait les travaux d’entretien nécessaires dans les centrales et sur les lignes. Il y a donc moins d’installations pour faire face à ces pointes.
De plus, comme c’est l’air ambiant qui dissipe la chaleur dégagée par les lignes de transport, le refroidissement par l’air est moins efficace lorsqu’il fait très chaud, ce qui diminue la quantité d’électricité qu’une ligne peut transporter.
Aplanir les pointes de consommation
Pour bien apprécier les proportions entre la demande lors des pointes de consommation et les moyens disponibles pour aplanir ces pointes, rappelons
qu’en 2019 la pointe maximale anticipée – en tenant compte des réserves – était de l’ordre de
42 000 MW, alors que le creux de la consommation cette même année se situait autour de 15 000 MW.
Les moyens actuellement disponibles pour aplanir les pointes grâce à la participation active de nos clients représentent environ
3 000 MW sur un horizon d’une dizaine d’année.