Les ouvrages de retenue servent entre autres à créer de gros plans d'eau, appelés réservoirs, qui ont divers usages comme l'irrigation de terres, la production d'électricité, l'alimentation en eau et le contrôle des crues.
Les réservoirs sont créés à l'aide des ouvrages de retenue que sont les barrages et les digues. Un barrage est construit sur le lit d'une rivière pour restreindre le débit de celle-ci et créer un plan d'eau de niveau plus élevé. Les digues, souvent associés au barrage, empêchent l'eau de fuir, par exemple en se déversant dans une vallée secondaire.
Il existe au Québec près de 6 000 ouvrages de retenue de dimensions variées. Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs est le propriétaire du plus grand nombre de barrages au Québec ; les ouvrages exploités par Hydro-Québec ne représentent que le dixième de ce parc.
Plusieurs autres propriétaires de barrages, notamment des municipalités, des pourvoiries et des entreprises comme Alcan, participent également tant à l'exploitation des barrages et digues qu’à la gestion des plans d'eau formés par ceux-ci.
Selon la définition de la Commission internationale des grands barrages, un grand barrage consiste en :
Il y a dans le monde environ 45 000 grands barrages. Plus de la moitié d'entre eux servent uniquement à l'irrigation de terres agricoles, tandis que près du quart contribuent à la production d'électricité.
Sur les 793 grands barrages érigés au Canada, 226, soit un peu plus du quart, sont situés au Québec. Hydro-Québec exploite plus de 550 digues et barrages.
Hydro-Québec effectue un suivi régulier de l'état de ses installations. Toutefois, l'accès limité à certaines parties submergées des barrages rend leur examen particulièrement difficile. C'est un scaphandrier ou un robot sous-marin muni d'une caméra qui effectue alors l'inspection des parois.
ROV-3, un robot sous-marin d'inspection adapté aux besoins des exploitants d'aménagements hydroélectriques, permet aux scaphandriers d'inspecter de façon sécuritaire les endroits difficiles d'accès.
Barrage en remblai dont plus de la moitié du volume total est formé de matériaux fins compactés.
La réalisation d'un tel barrage est fonction de la disponibilité des matières premières.
La moraine est le matériau de choix pour assurer l'imperméabilité d'un barrage. Elle consiste en des matières déposées par les glaciers. Elle forme le noyau de la plupart des barrages en enrochement d'Hydro-Québec, dont certains ouvrages de retenue du complexe La Grande.
Barrage en béton dont la stabilité est assurée par le poids de l'ouvrage.
Inauguré en 1969, ce barrage à voûtes multiples et à contreforts unique au monde porte le nom du premier ministre du Québec de l'époque, Daniel Johnson. Son réservoir fait plus de quatre fois la superficie de l'île de Montréal. Sa construction, échelonnée sur une période de 10 ans, a exigé 2,2 millions de mètres cubes de béton, ce qu’il faudrait pour construire un trottoir ordinaire qui relierait le pôle Nord au pôle Sud. En 2000, Postes Canada a émis un timbre rendant hommage à cette structure, responsable de l'approvisionnement en eau des centrales Manic-5 et Manic-5-PA.
Barrage en béton, à courbure convexe tournée vers l'amont, qui transmet aux appuis latéraux la plus grande partie de la pression exercée par l'eau.
Ouvrage caractérisé par sa longueur, destiné à faire obstacle à des mouvements d'eau (courants ou marées) ou à retenir l'eau.
Barrage fait d'un assemblage de pièces de bois, sous forme d'encoffrements remplis de pierres.
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