L’emplacement choisi pour la construction du futur poste des Irlandais est intimement lié à l’histoire de l’immigration irlandaise au Québec.

Entre 1845 et 1847, l’arrivée massive de réfugiés irlandais à Montréal mène à la construction d’un vaste camp ainsi que d’hôpitaux temporaires destinés à accueillir les nouveaux arrivants. Plusieurs d’entre eux sont atteints du typhus et on estime que plus de 6 000 auraient succombé à la maladie. Les dépouilles sont inhumées dans un cimetière improvisé aménagé au sud de la rue Bridge. Un monument érigé à l’entrée du pont Victoria commémore cette tragique épidémie.

Entre 2017 et 2020, Hydro-Québec a réalisé des inventaires archéologiques sur le lieu choisi pour le futur poste. Les travaux ont permis la découverte de vestiges possiblement associés aux hôpitaux de fortune en plus de la collecte des objets ayant pu appartenir aux malades, à leurs familles ou aux aides-soignants venus à leur chevet.

Au cours du printemps et de l’été 2022, des fouilles archéologiques ponctuelles doivent être réalisées avant ou pendant les travaux d’excavation mécanique, à des fins de documentation et de protection du patrimoine archéologique.

Monument commémoratif appelé Roche noire érigé en 1859 par les ouvriers du pont Victoria en mémoire des 6 000 immigrants décédés du typhus

Les baraques pour fiévreux (fever sheds), vus vers le Nord-ouest à partir du chantier du pont Victoria. Dessin réalisé à partir d’une photographie prise par William Notman vers 1858-1859 (© Collection du Musée McCord).

Objets de la vie courante datés du milieu du XIXe siècle, recueillis lors des fouilles archéologiques menées sur le site (Ethnoscop 2018).