Portrait des nations autochtones

Le Québec compte 11 nations autochtones qui représentent environ 1 % de la population. Plus de la moitié de leurs membres vivent dans 55 communautés.
Chaque nation se distingue par sa culture, sa langue et son organisation sociale. Le niveau de développement économique et social varie considérablement d’une nation à l’autre, voire d’une communauté à l’autre au sein d’une même nation. La situation géographique joue également un rôle déterminant dans le quotidien des communautés autochtones.
Environ les deux tiers des communautés utilisent l’anglais dans leurs communications avec Hydro-Québec, tandis qu’un tiers s’expriment en français. De nombreux toponymes témoignent de la présence des Autochtones sur le territoire. Ceux-ci ont une grande valeur historique et de mémoire des lieux car, à travers eux, c’est le territoire qui se raconte.
Découvrir les nations

Légende
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Abénakis ou Waban Aki
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Algonquins ou Anishnabe
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Atikamekws ou Nehirowisiwok
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Cris ou Eeyou
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Hurons-Wendats
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Innus
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Inuits
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Malécites ou Wolastoquyik
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Micmacs ou Mi'gmaq
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Mohawks ou Kanienkehaka
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Naskapis
Légende
Légende
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Abénakis ou Waban Aki
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Algonquins ou Anishnabe
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Atikamekws ou Nehirowisiwok
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Cris ou Eeyou
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Hurons-Wendats
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Innus
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Inuits
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Malécites ou Wolastoquyik
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Micmacs ou Mi'gmaq
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Mohawks ou Kanienkehaka
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Naskapis
La Nation abénakise ou Waban Aki
Le mot abénakis provient des termes Waban (la lumière) et Aki (la terre) et signifie « peuple du matin » ou « peuple de l’Est ». On doit à la langue abénakise notamment les toponymes Memphrémagog et Coaticook, qui veulent dire respectivement « grande étendue d’eau » et « rivière au pin ».
C’est durant la seconde moitié du XVIIe siècle que des conflits avec les colons britanniques incitent des groupes abénakis vivant en Nouvelle-Angleterre à s’établir en Nouvelle-France. Ils s’installeront à Odanak, près de Pierreville, ainsi qu’à Wôlinak, en bordure de la rivière Bécancour.
Au XIXe siècle, les activités économiques de ces communautés sont orientées vers l’artisanat, l’agriculture, la chasse et la pêche. Des Abénakis travailleront comme guides dans des clubs de chasse et de pêche en Mauricie jusqu’au milieu du XXe siècle.
Aujourd’hui, les conseils de bande demeurent des employeurs importants et plusieurs entreprises ont vu le jour au cours des dernières décennies dans les communautés d’Odanak et de Wôlinak où vivent environ 400 des 2 700 Abénakis.
Le français est la principale langue d’usage de cette nation.
Exemples de collaboration
- 2019‑2021 : Les Abénakis participent à l’étude d’utilisation du territoire ainsi qu’au volet archéologie de l’étude d’impact sur l’environnement du projet de la ligne d’interconnexion des Appalaches-Maine.
- 2017 : Hydro‑Québec appuie un projet scolaire du Musée des Abénakis à Odanak.
- 2009 : La Fondation Hydro‑Québec pour l’environnement soutient financièrement un projet de protection et d’aménagement des milieux écologiques sensibles à Odanak.

La Nation algonquine ou Anishnabe
Le nom Anishnabe signifie « être humain ». Cette nation compte environ 6 000 membres et regroupe 9 communautés établies en Abitibi‑Témiscamingue et en Outaouais. Certaines, comme Kitigan Zibi et Pikogan, sont voisines de collectivités non-autochtones (Maniwaki et Amos), tandis que d’autres sont plus isolées.
Six des neuf communautés anishnabe utilisent l’anglais dans leurs communications avec Hydro‑Québec. La préservation de la langue anishnabe constitue un défi important pour plusieurs de ces communautés.
Le développement du potentiel hydroélectrique du bassin de la rivière des Outaouais s’est principalement déroulé entre les années 1900 et 1950, soit avant la nationalisation complète de l’électricité. Il a notamment entraîné la création des réservoirs Baskatong, Dozois et Cabonga. Ce dernier tient son nom du mot anishnabe Kakibonga et signifie « entièrement bloqué par le sable ». Ce toponyme était d’usage avant la création du réservoir.

Les communautés anishnabe de Kitcisakik et de Lac‑Rapide sont implantées sur les rives des réservoirs Dozois et Cabonga.
Exemples de collaboration
- 2018‑2021 : Les communautés anishnabe de Lac-Simon et de Pikogan sont impliquées dans l’étude sur l’utilisation du territoire d’un projet de ligne de transport en Abitibi.
- 2015 : Hydro‑Québec démantèle la centrale désaffectée du Corbeau en bordure de la communauté de Kitigan Zibi. Elle confie les travaux à une entreprise anishnabe et cède les terrains (4,8 hectares) de l’ancienne centrale à la communauté.
La Nation atikamekw ou Nehirowisiwok
Tapiskwan Sipi, c’est ainsi que les Atikamekw nehirowisiwok nomment la rivière Saint-Maurice, dont les 400 kilomètres – du réservoir Gouin à Trois-Rivières – sont jalonnés de barrages et de centrales hydroélectriques. Sipi signifie rivière et tandis que tapiskwan évoque un fil que l’on passe dans une aiguille. Cette expression fait référence aux nombreuses rivières qui rejoignent la rivière Saint-Maurice et s’y jettent.
La plupart des ouvrages hydroélectriques dans le bassin de la rivière Saint-Maurice sont antérieurs à la création d’Hydro-Québec. Ils servaient initialement à régulariser le débit de la rivière Saint-Maurice et à alimenter des installations privées liées au secteur forestier.
L’atikamekw est l’une des langues autochtones les mieux préservées au Canada, et le français est la langue seconde des quelque 8 000 Atikamekw du Québec.
Peuple de chasseurs de la forêt boréale, les Atikamekw sont regroupés dans trois communautés (Manawan, Opitciwan et Wemotaci) accessibles seulement par des chemins forestiers. Ce contexte géographique a favorisé leur implication dans le secteur forestier. Des entreprises atikamekw effectuent régulièrement des travaux d’entretien de la végétation sous les lignes de transport d’Hydro-Québec.
Exemples de collaboration
- 2019 : Hydro‑Québec a conclu un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans avec la société en commandite Manouane Sipi. Cette entité construira et exploitera une centrale hydroélectrique sur la rivière Manouane, un affluent de la rivière Saint-Maurice. La société en commandite Manouane Sipi est issue d’un partenariat entre le Conseil des Atikamekw de Wemotaci et la Ville de La Tuque.
- 2015 : Hydro‑Québec conclut une entente avec la Nation atikamekw concernant le projet de ligne de la Chamouchouane–Bout-de-l’Île. Celle-ci a permis notamment à la communauté de Wemotaci d’acquérir de la fibre optique des installations d’Hydro-Québec et d’être ainsi mieux desservie sur le plan des télécommunications.
- 2005‑2009 : Des entreprises et des travailleurs atikamekw de Wemotaci participent aux travaux d’aménagement des nouvelles centrales de la Chute-Allard et des Rapides-des-Cœurs, situées non loin de leur communauté.

La Nation crie ou Eeyou
Eeyou signifie humain. Cette nation compte neuf communautés établies au Québec. Bien que celles-ci soient situées en région éloignée, une seule d’entre elles n’est pas desservie par une route. La langue crie, l’iiyiyuu ayimuun, est parlée par la majorité des Cris, dont la population s’élève à environ 20 000 personnes. L’alphabet cri, qui est syllabique, comporte 52 caractères.
Notons que le Grand Conseil des Cris a collaboré avec d’autres peuples et nations autochtones aux travaux ayant mené à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Une vingtaine d’ententes encadrent les relations entre les Cris et Hydro‑Québec. Celles-ci ont encadré la réalisation du complexe La Grande et du complexe de l’Eastmain-Sarcelle-Rupert, qui comptent une dizaine de centrales hydroélectriques, de multiples digues et barrages, ainsi que des lignes et des postes de transport sur le territoire d’Eeyou Istchee. Environ la moitié de la production d’électricité d’Hydro-Québec vient d’Eeyou Istchee.
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Aménagement d’un milieu humide – Aire de rejet de matériaux d'excavation de la dérivation de la rivière Rupert dont le réaménagement a créé des milieux humides pour favoriser la chasse à la sauvagine par les utilisateurs cris. -
Le réservoir Caniapiscau, notre plus grand, se situe sur le parcours de la Grande Rivière, appelée Chisasibi par les Eeyou.
Exemples de collaboration
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2021 : « Depuis 2016, le gouvernement de la Nation crie et Hydro‑Québec collaborent avec la société Niskamoon à la réalisation d’un programme de recherche intégré dans le but de comprendre l’écologie de la région côtière d’Eeyou Istchee (Baie-James) en mettant l’accent sur la zostère (plante marine) et sa relation avec les oies dont les Cris dépendent. »
Pour plus de détails sur ce projet de recherche, consultez le site https://www.eeyoucoastalhabitat.ca/(en anglais seulement).
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2016 : Consulter l'article collaboratif publié sur le site du journal Éthique Publique : Reconstruire des relations : Hydro-Québec et la Nation crie (1994-2015)
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2007 : Un comité de suivi mixte est créé pour assurer que les Cris sont impliqués dans le suivi environnemental du projet de l’Eastmain-Sarcelle-Rupert.
Vidéo : Comité de suivi du projet de l’Eastmain-Sarcelle-Rupert
Durée : 7 minutes 53 secondes
La Nation huronne-wendat
Wendake, située dans la périphérie de Québec, est la seule communauté huronne-wendate du Québec. Depuis les deux dernières décennies, les Hurons-Wendats ont déployé de grands efforts à la revitalisation de leur langue d’origine, le Wendat. Parmi les toponymes hurons, on retrouve le mot Tourilli, ou Atourilli signifie, « eau agitée ».
Peuple d’agriculteurs et de commerçants, les Hurons-Wendats vivaient à l’origine dans la région du lac Huron, en Ontario, plus précisément en bordure de la baie Georgienne. En 1650, décimées par les guerres et les épidémies, des familles huronnes s’installent près de Québec. Elles s’établissent définitivement à l’emplacement actuel du village de Wendake en 1697. La proximité de la ville de Québec a favorisé l’émergence de nombreuses entreprises privées à Wendake, faisant de cette communauté autochtone l’une des plus dynamique sur le plan économique.
Exemples de collaboration
- 2021 : Les Hurons-Wendats participent au volet archéologie de l’étude d’impact sur l’environnement du projet de la ligne d’interconnexion des Appalaches-Maine.
- 2021 : Les Hurons-Wendats sont partie prenante du projet de démantèlement de la centrale de Saint-Narcisse, mise à l’arrêt en 2018.
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Fouilles archéologiques réalisées dans le cadre de l’étude d’impacts du projet de la ligne d’interconnexion des Appalaches-Maine -
Fouilles archéologiques réalisées dans le cadre de l’étude d’impacts du projet de la ligne d’interconnexion des Appalaches-Maine
La Nation innue
Au Québec, la nation innue compte environ 16 000 personnes réparties dans 9 communautés.
Pour la majorité de la population, la langue maternelle est l’innu-aimun. Elle est porteuse de la culture innue et de ses spécificités. Par elle se transmettent le vocabulaire de tous les jours, mais aussi une conception du monde. Traduire du français à l’innu-aimun peut s’avérer tout un défi. Ainsi, lors de l’avant-projet de la Romaine, on a constaté qu’aucune expression innue ne pouvait restituer la notion de mesure d’atténuation. Le concept voulant que l’on modifie un environnement volontairement pour ensuite le « réparer » était absent de la culture innue. Des spécialistes de la langue ont littéralement créé une nouvelle expression : tan tshe tutakanit tshetshi eka shuk mishta-katshitaikanit, qui signifie « ce qui sera fait pour que ce ne soit pas trop atteint (touché) ».
Exemples de collaboration
- 2021 : Hydro‑Québec signe un contrat pour l’achat de l’énergie produite dans le cadre du projet Apuiat. Lancé par la Nation innue en partenariat avec Boralex, ce projet prévoit la construction d’un parc d’une cinquantaine d’éoliennes d’une puissance installée de 200 MW à Port-Cartier, sur la Côte-Nord. Les travaux de construction du parc éolien sont prévus pour l’été 2022 et la mise en service, pour décembre 2024.
- 2019 : L’affiche sur la nécessité de manger sainement et sur la présence ou non de mercure dans certaines espèces animales est réalisée en collaboration avec le centre de santé de la communauté d’Ekuanitshit.
- De 2009 à aujourd’hui : Hydro‑Québec propose de nombreux contrats à la Société des entreprises innues d’Ekuanisthit dans le cadre de la réalisation du complexe de la Romaine.
- De 1999 à 2017 : Dans le cadre de la construction du complexe de la Romaine, des recherches archéologiques ont été menées par Hydro‑Québec en collaboration avec la Nation innue dans le but de préserver le patrimoine archéologique du bassin versant de la rivière Romaine. L’impressionnant corpus de données qui a été réuni enrichit les connaissances ancestrales, les écrits et la mémoire des Innus et des Eurocanadiens ayant vécu, simultanément ou non, dans cette région. Voyez la synthèse dans un site Web consacré à l’archéologie au complexe de la Romaine.
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Affiche sur la nécessité de manger sainement, en français. -
Affiche sur la nécessité de manger sainement, en innu-aimun.
La Nation inuite
Au Québec, les Inuits rassemblent 14 communautés qui sont toutes situées au nord du 55e parallèle dans le Nunavik – Notre terre. La très grande majorité de la population s’exprime en inuktitut, la langue maternelle, et en anglais. L’inuktitut peut s’écrire tant en alphabet latin que syllabique.
La langue inuite est riche de sens. Inukjuak, le nom d’un des villages Inuit, veut dire « le grand homme » ou « le géant ».
En plus de ne pas être accessible par le réseau routier de la province, les communautés inuites présentent la particularité de ne pas être reliées au réseau électrique principal d’Hydro‑Québec. Elles sont plutôt desservies par des centrales alimentées au moyen de combustibles fossiles dans ce qu’on appelle de réseaux autonomes. Hydro‑Québec et des organisations inuites tiennent des discussions en vue d’établir un partenariat en vue d’intégrer de l’énergie renouvelable à ces réseaux.
Exemples de collaboration
- 2021 : On amorce la construction du projet Innavik d’aménagement d’une centrale au fil de l’eau. C’est une initiative de la communauté inuite d’Inukjuak qui créera des emplois locaux durant la construction et l’exploitation de la centrale, tout en diversifiant l’économie.
- 2019 : Une première conseillère – Relations avec les autochtones d’origine inuite entre en poste à Kuujjuaq pour assurer une communication efficace avec l’ensemble des intervenants répartis sur le territoire.
- 1991 : Lancement d’Air Inuit (propriété de la société Makivik), qui assure le transport aérien des employés d’Hydro‑Québec jusqu’aux installations et aux chantiers situés en région éloignée à la Baie-James et sur la Côte-Nord.
- 1986 : Depuis cette année-là, les opérateurs et les monteurs qui travaillent dans les réseaux autonomes au Nunavik sont, pour la grande majorité, des Inuits.
Vidéo : Nos employés Inuits
La Nation malécite ou Wolastoquyik
Les Malécites occupaient jadis la région du bassin hydrographique de la rivière Saint-Jean, qui couvre une partie du Nouveau-Brunswick. La région était connue à l’époque sous le nom de Wolastoq, qui signifie la belle rivière en Malécite.
Au Québec, les Maélcites fréquentaient la région actuelle du Bas-Saint-Laurent, où se situe la rivière Mitis.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le tourisme et le travail dans les exploitations forestières constituent les principales sources de revenus des Malécites du Québec.
Aujourd’hui, on compte deux réserves indiennes malécites au Québec, soit celles de Cacouna et de Whitworth. L’exiguïté de ces territoires a favorisé la dispersion des membres à l’extérieur des réserves.
Exemples de collaboration
- 2021 : Les Malécites participent au projet d’Hydro-Québec visant à modifier les modalités de gestion du lac Métis. Ils sont invités à participer aux inventaires sur le terrain ainsi qu’aux échanges sur les orientations et les résultats des études.
- 2021 : À la demande de la Nation malécite, Hydro‑Québec procède au raccordement à son réseau de la réserve de Whitworth, jusque-là inhabitée, pour permettre le développement d’infrastructures commerciales.
La Nation micmaque ou Mi’gmaq
Le toponyme Gaspé dérive du mot d’origine mi’gmaq Gespeg, qui signifie le « bout de la Terre ». Les Mi’gmaq possèdent une tradition d’exploitation des ressources marines. Cette nation pratique depuis longtemps la pêche hauturière, comme en témoignent des canots anciens adaptés au milieu marin.
Avant l’arrivée des Européens, les Mi’gmaq habitaient un territoire qui correspond aujourd’hui à la Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard ainsi qu’à une portion de la Gaspésie.
Au cours des années 1800, des familles mi’gmaq se fixent progressivement à Listuguj et à Gesgapegiag, dans la baie des Chaleurs, ainsi qu’à Gaspé. Vers 1900, les Mi’gmaq du Québec vivent principalement de chasse, de pêche et d’un peu d’agriculture. Certains occupent des emplois saisonniers de guides et travaillent l’hiver dans des camps forestiers. La vente de paniers et d’autres produits artisanaux leur fournit également un revenu.
Aujourd’hui, les quelque 7 000 Mi’gmaq du Québec s’expriment principalement en anglais. Les communautés travaillent à la revitalisation de la langue, mais le défi est grand puisque le nombre de locuteurs est restreint.
Exemples de collaboration
- 2014 : Hydro‑Québec conclut un contrat avec la nation Mi’gmaq du Québec pour l’achat d’énergie éolienne. Mis en service en 2016, le parc éolien Mesgi’g Ugju’s’n, d’une capacité de 150 MW, générera des revenus pour les communautés Mi’gmaq sur une période de 20 ans.
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Parc éolien Mesgi’g Ugju’s’n -
Parc éolien Mesgi’g Ugju’s’n
La Nation mohawk ou Kanienkehaka
Les trois communautés mohawks du Québec sont situées en périphérie des milieux urbains, près de Montréal. Quelque 16 000 Mohawks vivent au Québec. Fiers de leur héritage culturel, ils s’identifient toujours comme Kanien'kehá:ka, le peuple du silex. Leur langue serait parlée par environ 2 300 personnes au Québec et en Ontario.
Un tronçon encore visible aujourd’hui, qui longe le cimetière du Sault-au-Récollet entre le boulevard Henri-Bourassa et l’avenue Camille-Paquet à Montréal, s’appelle maintenant Tetewaianón:ni Iakoiánaka’weh, soit « sentier des Messagers » en langue mohawk. Ce nom rappelle une route terrestre allant de Ville-Marie jusqu’au Fort-Lorette qui permettait d’éviter la navigation difficile par le fleuve et la rivière des Prairies.
Depuis le XIXe siècle, les Mohawks sont reconnus pour leur expérience à titre de monteurs de structures d’acier.
Exemples de collaboration
- 2021 : Hydro‑Québec signe avec Kahnawà:ke une entente de principe ouvrant la voie à un partenariat inédit qui permettrait à la communauté de devenir en partie propriétaire de la nouvelle ligne de transport Hertel-New York devant servir à l’exportation d’électricité vers les États-Unis. En vertu de cette entente, la communauté jouera également un rôle actif dans certaines études d’avant-projet, dont celle sur l’archéologie.
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2020 : Des entreprises de Kahnawà:ke participent au démantèlement de deux lignes de transport qui traversent la communauté et réalisent les travaux de réaménagement.
Travailleurs mohawks de l’entreprise RML (Rice Mohawk Landscaping) procédant au réaménagement de l’emprise dans le cadre du projet de démantèlement de ligne à Kahnawà:ke - 1991 : Hydro‑Québec crée le poste de coordonnateur des relations amérindiennes afin de faciliter les discussions avec les communautés mohawks d’Akwesasne et de Kahnawà:ke. Aujourd’hui, nous comptons deux employés mohawks à Kahnawà:ke qui se consacrent aux services à la clientèle. Ailleurs, l’entreprise a des contrats de service avec les conseils de bande, qui embauchent un agent de liaison autochtone pour s’occuper des services à la clientèle.
La Nation naskapie
La Nation naskapie compte quelque 1 300 membres, dont environ 900 habitent la communauté de Kawawachikamach, près de Schefferville. La population parle principalement le naskapi ou iyuw iyimuun et utilise l’anglais comme langue seconde. La langue naskapie peut être écrite en alphabet syllabique ou latin. Les Naskapis se désignent par le terme lyuch, qui veut dire peuple. Culturellement, ils sont étroitement liés aux Innus. Comme c’est le cas pour ces derniers, le caribou occupe une place centrale dans leur vie. Il est probablement l’animal le plus important pour eux, leur procurant nourriture, vêtements, abris et outils.
Kawawachikamach est une communauté isolée qui n’est pas reliée au réseau routier de la province ; elle est seulement accessible par avion ou par train. Elle est voisine de la communauté innue de Matimekush-Lac John.
Peuple semi-nomade, les Naskapis s’installent en 1956 à proximité de la nouvelle ville minière de Schefferville afin de trouver de l’emploi. À cette époque, l’Iron Ore Company exploite un gisement de fer. En 1982, malgré la fermeture de la mine, les Naskapis et les Innus demeurent en périphérie de la ville. Ce n’est qu’après avoir signé la Convention du Nord-Est québécois que les Naskapis construisent en 1984 leur propre village de Kawawachikamach, à 10 kilomètres de Schefferville.
Exemples de collaboration
- 2019 : La Nation Naskapie, la Nation inuit, Hydro‑Québec et le gouvernement du Québec signent l’Entente particulière pour la conservation du secteur du lac Cambrien, lac Nachicapau/Fort Mackenzie (Waskaikinis). D’une durée de 20 ans, celle-ci prévoit notamment des mesures de protection temporaires de secteurs qui présentent un potentiel de conservation significatif et particulier.
- 2007 : Kawawachikamach est desservie par Hydro‑Québec en vertu d’une entente avec Kawawachikamach Energy Services inc. (KESI). Cette entreprise est responsable du réseau de transport et de distribution ainsi que de la relève des compteurs pour la région de Schefferville.
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Travailleurs de l’entreprise Naskapi Kawawachikamach Energy Services inc (KESI). -
Travailleurs de l’entreprise Naskapi Kawawachikamach Energy Services inc (KESI).