Contribuer à une utilisation optimale de l’électricité lors des pointes hivernales

Secteur industriel

Options d’électricité interruptible

170 MW effacés, soit l’équivalent de la puissance nécessaire pour alimenter la population de Rimouski durant le mois de janvier.

Document vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=syefTzr1v8c

Durée : 1 minutes 59 secondes

Quand les grands froids s’abattent sur le Québec et que le réseau d’Hydro‑Québec est sous pression parce que la demande est très forte, c’est tout un branle-bas de combat qui s’enclenche dans les deux usines d’ArcelorMittal Produits longs Canada (AMPLC), à Contrecœur. Cet important producteur et transformateur d’acier accepte de faire de grands sacrifices pour redonner à Hydro‑Québec – et à la population québécoise – la puissance nécessaire pour traverser les pointes hivernales. Pourquoi ? Parce qu’il estime qu’il est de son devoir de contribuer à aider le Québec à faire face aux périodes de fortes demandes d’électricité.

Des années de partenariat

L’engagement d’ArcelorMittal Produits longs Canada pour consommer l’électricité de façon responsable ne date pas d’hier. Tout a commencé il y a trois décennies, bien avant que le Québec se mobilise pour décarboner son économie. Sa motivation : contribuer à une utilisation judicieuse de nos ressources collectives et, ainsi, concrétiser ses valeurs environnementales et citoyennes.

Le délégué commercial de l’époque a orienté l’entreprise vers des options tarifaires qui permettaient une gestion de la puissance lors de périodes de pointe. C’est ce qui a amené AMPLC à s’inscrire à l’une des options d’électricité interruptible. Destinées aux grandes entreprises industrielles qui consomment beaucoup d’électricité, ces options tarifaires contribuent à l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité au Québec en périodes de forte consommation. Les entreprises s’engagent alors à réduire leur consommation lorsqu’Hydro‑Québec en fait la demande. En contrepartie de leurs efforts, elles reçoivent des crédits sur leur facture.

« Je suis un employé d’ArcelorMittal Produits longs Canada et aussi un père de famille. Je comprends très bien quels sont les besoins en électricité lors des périodes de pointe, les matins, les soirs, dans une maison, souligne Alexandre Labrie, directeur principal, Approvisionnement et transport. Notre participation représente un beau défi, mais c’est aussi une belle réalisation. Nous en sommes fiers. »

Cette fierté et ce sentiment d’agir pour le bien de la collectivité ont poussé l’entreprise à demeurer proactive, à améliorer en continu ses façons de faire, à en faire toujours plus. Résultat : AMPLC est aujourd’hui en mesure de s’engager à retrancher 170 mégawatts de sa consommation annuelle, soit l’équivalent de la consommation de la population de Rimouski durant le mois de janvier. Elle fait ainsi figure de proue en matière de consommation écoresponsable.

Stopper les machines pour que le Québec reste au chaud

Pour réussir un tel exploit, l’entreprise doit déployer des efforts considérables. Tout se joue du côté de ses fours à arc électrique. Pourquoi ? Parce que ce sont ces équipements qui consomment le plus de mégawatts pour faire fondre le minerai et le transformer en acier. Quand Hydro‑Québec transmet un avis d’événement de pointe, tout le monde s’active dans les installations de Contrecœur. L’objectif : se préparer à éteindre les fours pendant les périodes indiquées, le plus souvent entre 5 h et 10 h et 15 h et 20 h. Alors que la population compte sur le réseau électrique pour rester au chaud, les usines d’AMPLC, elles, interrompent leur production.

Cette interruption est plus complexe qu’il n’y paraît et soulève une foule d’enjeux majeurs pour AMPLC. Combien d’heures reste-t-il avant l’arrêt des fours ? D’autres arrêts de production prévus au cours des jours qui suivent pourraient-ils être devancés ? Qu’est-ce qui doit impérativement être produit pour respecter les engagements pris auprès de la clientèle ? C’est sur cette base que l’entreprise réorganise ses opérations et revoit sa planification pour limiter ses pertes. Et elle profite de ces périodes d’accalmie pour effectuer des activités de maintenance et d’entretien.

AMPLC doit aussi hiverner ses équipements. Lorsque les fours fonctionnent, la chaleur est telle qu’il faut l’évacuer. Mais lorsque tout est à l’arrêt, les bâtiments se refroidissent rapidement, ce qui peut occasionner des problèmes lors du redémarrage des équipements, comme le gel de conduites d’eau. Plus les événements de pointe sont nombreux, plus les défis sont grands.