Beneva met son énergie à profit

Beneva : quand transition énergétique rime avec bien‑être collectif

Quand on est la plus grande mutuelle d’assurance du pays, prendre soin des gens va bien au‑delà des protections. Beneva l’a bien compris : la santé des gens est indissociable de celle de la planète. En transformant l’un de ses bâtiments en modèle d’efficacité énergétique, l’entreprise a réduit ses émissions de gaz à effet de serre tout en affirmant son rôle de leader de la transition énergétique. Une posture parfaitement cohérente avec sa raison d’être, qui préconise de placer les gens au cœur de ses actions.

Une vision durable des affaires

Pour Beneva, la transition énergétique est non pas une simple démarche environnementale, mais une priorité alignée sur son engagement de s’investir dans le bien‑être global des gens, tout en accélérant une transition juste, vers un monde plus vert, inclusif et résilient.

Son objectif ? Atteindre un bilan de zéro émission nette pour ses opérations et ses placements d’ici 2040 et pour l’ensemble de ses activités d’ici 2050.

« Le développement durable est au cœur de notre stratégie, soutient Christelle Lim‑Severe, leader de pratique en développement durable à Beneva. On veut décarboner nos activités et réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par nos opérations de 50 % d’ici 2030. Pour nous, c’est une question de contribuer à un avenir plus sain pour tout le monde. »

Depuis plusieurs années, l’entreprise multiplie donc les initiatives pour atteindre ses objectifs. Elle a notamment choisi de revoir son approche en matière d’énergie. La transformation énergétique du 2505, boulevard Laurier, à Québec, s’inscrit parfaitement dans cette démarche.

« Lorsque les équipements sont arrivés à la fin de leur vie utile, on s’est posé la question : quelle serait la meilleure façon de passer aux énergies vertes ? », explique Andréa Daigle, conseiller expert en programmes écoénergétiques à Beneva. L’électricité s’est bien sûr imposée. L’entreprise a choisi de remplacer tous ses systèmes de chauffage au gaz naturel non renouvelable par des solutions 100 % électriques.

Consciente de l’ampleur du projet et soucieuse d’électrifier ses installations de façon intelligente et durable, l’équipe de Beneva s’est tournée vers Hydro‑Québec pour obtenir un accompagnement sur mesure.

Plusieurs options étudiées

Le point de départ : une analyse approfondie de l’utilisation de l’énergie dans le bâtiment. Une fois la base établie, on a exploré plusieurs scénarios pour choisir la meilleure approche. L’enjeu était non seulement de convertir le système à l’électricité, mais aussi de le faire de manière intelligente, efficace et durable. C’est pourquoi, durant l’hiver qui a précédé les travaux, l’entreprise a mis en œuvre un système de gestion de la puissance appelée afin de s’assurer de la précision de la mesure et de valider les points de consigne mensuels. Elle a également profité de l’occasion pour s’inscrire à l’option de gestion de la demande de puissance (GDP) d’Hydro‑Québec, le tout pour préparer l’entreprise à la transition vers l’hydroélectricité dans les périodes hors pointe.

Plusieurs possibilités ont été envisagées. Chaque scénario a été minutieusement détaillé, avec des données sur les coûts d’énergie, les profils de puissance et le potentiel de réduction de l’utilisation de combustibles. Les scénarios ont ensuite été affinés en collaboration avec le partenaire de Beneva, l’efficacité des thermopompes étant modulée en fonction des équipements envisagés.

Une solution énergétique sur mesure

Beneva a opté pour une combinaison de trois technologies afin de répondre à ses besoins en matière d’efficacité énergétique et de décarbonation : une thermopompe aérothermique à basse température, un accumulateur thermique et une chaudière électrique.

Chaque composante de ce trio équilibré joue un rôle bien précis :

1. La thermopompe aérothermique air/eau représente une solution polyvalente pour le chauffage de l’eau et de l’air ainsi que la climatisation, réduisant ainsi la consommation d’énergie tout en améliorant le confort.
2. L’accumulateur thermique stocke l’énergie durant les périodes hors pointe pour la libérer lors des périodes de pointe, permettant de réduire la demande lors de grands froids, quand le réseau d’Hydro‑Québec est fortement sollicité.
3. La chaudière électrique représente une solution d’appoint et de secours performante, utilisée uniquement lorsque les températures chutent sous les -20 °C, garantissant ainsi le maintien de la température voulue, même dans des conditions climatiques extrêmes.

Le plus grand défi : assurer la synergie entre les équipements

Selon Jean‑François Ouellet, ingénieur en expertise technique à Hydro-Québec, l’une des grandes épreuves associées à ce projet réside dans sa mise en œuvre. « Notre plus gros défi a été de nous assurer que les équipements – thermopompe, accumulateur thermique et chaudière – fonctionnent en synergie pour éviter les surcharges électriques tout en maintenant le confort des occupantes et occupants », explique‑t‑il.

La coordination de ces équipements commandés par un système intelligent a nécessité une planification méticuleuse. En effet, il fallait :

• faire fonctionner en priorité la thermopompe afin qu’elle agisse comme équipement de chauffage principal pour assurer une efficacité énergétique maximale ;
• gérer le fonctionnement de la chaudière électrique avant et après les périodes de pointe ;
• optimiser l’accumulateur thermique en dehors des heures de pointe pour garantir une fourniture de chaleur continue sans augmenter la demande d’électricité.

C’est justement cette synergie qui a permis à Beneva de faire un pas de plus pour optimiser sa stratégie énergétique et de décarbonation afin de réduire son appel de puissance lors des événements de pointe et de bénéficier de l’option de gestion de la demande de puissance (GDP).

Vers une économie d’énergie et de coûts

Grâce à ce projet, Beneva a réussi à éliminer complètement l’utilisation de combustibles. Résultat : une réduction de 97 % des émissions de GES de l’immeuble modernisé, une réalisation dont l’entreprise est particulièrement fière.

Et ce n’est pas tout. Le 2505, boulevard Laurier est devenu un modèle d’efficacité énergétique. Les résultats sont impressionnants : en 2023 seulement, l’entreprise a enregistré une baisse de 25 % de sa consommation d’énergie, ce qui représente une économie annuelle de 120 000 $. De plus, l’option GDP lui a valu un crédit de 24 689,30 $ à la fin de l’hiver.

« Ce projet nous a permis non seulement de réduire notre empreinte environnementale, mais aussi de réaliser des économies financières considérables. C’est une victoire sur tous les plans », estime Andréa Daigle.